Colby Bird,  Hope Goes with Man to the Foot of the Gallows

Colby Bird, Hope Goes with Man to the Foot of the Gallows

Colby Bird,  Hope Goes with Man to the Foot of the Gallows

Colby Bird, Hope Goes with Man to the Foot of the Gallows

Colby Bird,  Hope Goes with Man to the Foot of the Gallows

Colby Bird, Hope Goes with Man to the Foot of the Gallows

Colby Bird,  Hope Goes with Man to the Foot of the Gallows

Colby Bird, Hope Goes with Man to the Foot of the Gallows

Colby Bird,  Hope Goes with Man to the Foot of the Gallows

Colby Bird, Hope Goes with Man to the Foot of the Gallows

Colby Bird,  Hope Goes with Man to the Foot of the Gallows

Colby Bird, Hope Goes with Man to the Foot of the Gallows

Colby Bird,  Hope Goes with Man to the Foot of the Gallows

Colby Bird, Hope Goes with Man to the Foot of the Gallows

Colby Bird,  Hope Goes with Man to the Foot of the Gallows

Colby Bird, Hope Goes with Man to the Foot of the Gallows

Colby Bird

Travaux de l’artiste issus de sa 4e exposition solo chez Lora Reynolds GalleryHope Goes with Man to the Foot of the Gallows.

La plupart des photographies récentes de Colby Bird représentent  des objets (par exemple une bougie, une rose, une statuette dans un jardin, un couteau à côté d’un steak cru) et une femme dont l’identité n’est jamais complètement révélée.

Les images sont des agrandissements de négatifs de Polaroid. Après la numérisation du négatif et son impression à grande échelle, Bird peint chaque impression avec des couches de teinture à bois jusqu’à saturation complète du papier. Les images obtenues ont une texture veloutée et un ton brun-noir riche. Chaque image est coupée en deux, chaque moitié est encadrée séparément, et les deux moitiés sont séparées par un morceau de fruit (généralement un produits frais, sauf s’il s’agit d’un oiseau sculpté dans un bloc de bois).

Ce travail est étroitement lié au déménagement récent de l’artiste – de Brooklyn au nord de l’État de New York-. Privé des distractions d’une grande ville, Bird s’est recentré sur ses pensées intérieures : l’évaluation de son estime de soi, de ses relations personnelles, et, finalement, de sa mortalité.

Un nouveau défi pour l’artiste, qui utilise dans son nouveau travail ses propres photographies. Ses talents de menuisier sont loin d’être exceptionnels, mais la perfection n’est pas le but recherché -Bird veut établir une mesure de la valeur économique de l’objet. L’art est devenu cher, sa valorisation abstraite et subjective. Un exemple d’une transaction économique plus simple est de payer un artisan pour encadrer une photographie. En encadrant précisément ses propres travaux photographique, Colby Bird se rapproche d’une profession où la valeur du travail est plus facilement compréhensible et mesurable que dans l’art. L’artiste se pose plus largement la question de la véritable valeur économique de la création artistique, et son sens dans les objets qu’il produit.

Malgré le cadre conceptuel et les artifices qu’utilise Bird pour son travail sur l’image -travail excessif, encadrement fait à la main, photographies divisées en 2, fruit en décomposition- Son travail se concentre sur l’amour, la perte et la réflexion intérieure. Dans Hope Goes with Man to the Foot of the Gallows, Bird enlève le voile de pudeur qui entoure ses propres insécurités personnelles, ses sentiments de culpabilité, et sa poursuite du plaisir.

-Lora Reynolds Gallery, 2015.

→ Pour retrouver le billet original du 19 Juin 2015 sur Ilikethisart c’est ici.

F.B.