En 2010, l’écrivain Michel Houellebecq remportait le prix Goncourt avec son livre «Le territoire et la carte». Dans celui-ci, Houellebecq campe la destinée professionnelle d’un artiste contemporain, Jed Martin. C’était mon livre de vacances, sans avoir lu préalablement de biopic du roman. Bref, je n’avais pas cherché à lire sur l’art dans la lecture du Goncourt… Hormis un souvenir ému pour la lecture de l’auteur des «Particules élémentaires» … Assez adroitement, Houellebecq profite de sa fiction pour reposer quelques questions à propos de la pratique artistique. Evidemment, il revient sur le débat de l’opposition entre production industrielle et artisanale de l’art, citant en cela et ce fut une découverte pour moi : William Morris et le courant des Préraphaélites. Astucieusement, le prénom du héros, si on peut en parler en ces termes, tant les personnages de Houellebecq échappent à toute ambition sociale, s’appelle JED ; contraction astucieuse de Jeff –Koons– et Damien- Hirst-.

Dante Gabriel Rosseti, Lady Lilith, 1868

Dante Gabriel Rosseti, Lady Lilith, 1868

 

William Morris, création pour papier peint : Fruit

William Morris, création pour papier peint : Fruit

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De quoi en tout cas reposer l’éternelle question de l’artiste contemporain et de son apport soi-disant contemporain à l’art en général. Démarrant ce blog en février 2012, mon premier billet, intitulé modestement «C’est quoi l’art contemporain ?» tentait d’apporter quelques réponses, par un non-spécialiste de la question 😉 !                                                                                                                              Je vous propose aujourd’hui un autre point de vue sur la question, puisqu’il définit l’art contemporain non pas de façon chronologique mais dès lors que l’oeuvre d’art intègre un contexte précis. Dès lors, l’art dans l’oeuvre d’art contemporaine ne réside plus dans l’oeuvre mais dans le discours qui l’entoure, ce qui rend nécessaire une médiation pour éviter d’être démuni face à l’oeuvre ! Et c’est un peu l’ambition de ce blog, vous donner des clés de lecture, via des liens et ainsi vous prouver que l’art contemporain soulève des débats terriblement actuels. C’est cette thèse que défend Nathalie Heinich, sociologue reconnue et auteur de nombreux livres dans le domaine de l’art. Son dernier opus : Le paradigme de l’art contemporain : structures d’une révolution artistique s’attaque à la question. Retrouvez-la en interview dans l’émission du 12 mars 2014 sur France Culture intitulée : L’art contemporain n’est-il qu’un discours ? ↓

F.B.