À l’occasion des Rencontres d’Arles cet été, mon regard a été happé par une série de photographies de l’artiste Michael Wolf qui exposait à l’Eglise des Frères Prêcheurs – Exposition Life in Cities, rétrospective de l’oeuvre -. Était-ce la bonne heure ? Peut-être. Le bon lieu ? Surement. Quand on vous dit qu’un endroit peut nuire à l’exposition d’un travail artistique ou, au contraire, le sublimer, c’est une certitude ! Michael Wolf qui épie et traque depuis des années la vie quotidienne dans les mégalopoles a fait le bon choix : les murs défraîchis de L’Eglise des Dominicains d’Arles, de style gothique, se prêtaient extraordinairement bien à l’accrochage de sa série Les toits de Paris – paris roof tops -. À tel point qu’un cliché en particulier de sa série autorisait la confusion entre photographie et peinture. ↓

Michael Wolf, paris roof top 4, 2014

Michael Wolf, photographie : paris roof tops 4, 2014. Photographie prise volontairement floutée pour accentuer le caractère pittoresque du cliché. Rencontres d’Arles, Eglise des Frères Prêcheurs, mercredi 16 août 2017. Photographie © François Boutard.

 

Michael Wolf, paris roof tops 4, 2014

Michael Wolf, paris roof tops 4, 2014. Le cliché original depuis le site web de l’artiste avec son autorisation.

Au premier abord pourtant, le sujet paraît banal : les toits de Paris. Mais l’œil du photographe pour la composition de l’image fait la différence, la scénographie et le lieu subliment l’image. C’est un instantané et un coup de cœur que j’avais envie de partager avec vous. ↓

Vue de l'exposition, Michael Wolf, La vie dans les villes, série Paris Roof tops, 2014

Vue de l’exposition, Michael Wolf, La vie dans les villes, série paris roof tops, 2014. Une scénographie particulièrement réussie en partie grâce au lieu. Photographie issue du blog www.enrevenantdelexpo.com.

Pour ceux qui sont allés aux Rencontres d’Arles, ces quelques clichés sur les toits parisiens ne sont qu’un faible aperçu du talent de Michael Wolf. D’autres séries émaillaient le parcours de déambulation dans l’église, avec notamment la présence en son cœur de l’installation The Real Toy Story. Pour cette oeuvre, Michael Wolf a collecté plus de 20.000 jouets « made in China » qu’il a patiemment assemblé sur les murs de l’Eglise, les organisant autour de portraits de travailleurs chinois, les petites mains de « l’atelier du monde ». ↓


Compte Instagram du blog www.artdesigntendance.com, partage d’une photographie de l’installation The Real Toy Story.

F.B.