Last Updated on 19 août 2022 by François BOUTARD
Bienvenue dans la chronique dominicale Les Mots du Design, le seul endroit du web où l’on vous donne des billes pour vous la péter en société en parlant design. Arrêt aujourd’hui sur le dessin, outil préféré ou détesté des designers, c’est selon…
Philippe Starck enfant, au moment de choisir un stylo
Dessin : Il y a les designers qui noircissent des carnets de croquis à longueur de journée (Starck, les Bouroullec) et ceux qui n’ont jamais tenu un crayon de leur vie (Putman). Il y a ceux aussi pour qui le dessin tient lieu non pas juste d’entraînements (ou d’outils de recherche) mais de pure création. Les dessins d’Ettore Sottsass, et dans sa lignée, ceux de Martine Bedin, sont des œuvres à part entière. Un temps délaissé par la jeune génération, qui préférait se concentrer sur le projet plutôt que sur la recherche de la forme, le dessin est à nouveau assumé, à une époque où les frontières entre art et design s’estompent. Pour Erwan Bouroullec, dont les croquis tiennent plus de l’abstraction, de formes mentales, le dessin est un médium pour voir le monde, un filtre d’idées et d’émotions, comme la photo pouvait l’être pour Charlotte Perriand. Surtout, au moment où les logiciels de conception graphique tendent à aseptiser la création, les jeunes designers trouvent dans le dessin un gage de singularité, de charme (le carnet de croquis dans une présentation de projet fait toujours son petit effet) et d’émotion. Ce que ne garantit pas l’image numérique. Loin de là.
Je vous laisse reprendre vos activités habituelles du dimanche, après m’avoir lu bien sûr :-)). La définition est extraite de l’excellent livre : Les 101 Mots du design à l’usage de tous – Marion Vignal & Cédric Morisset, Archibooks. –
F.B.