À la tête de la galerie lyonnaise éponyme depuis 2014, Valérie Eymeric cultive une passion vivante pour l’art contemporain. Animée par une démarche sincère et spontanée, elle privilégie l’émotion au détriment de la spéculation, exposant de jeunes talents dont elle souhaite accompagner les carrières sur la durée. Dans cet entretien, elle nous livre avec franchise les clés de son engagement artistique, ses rencontres déterminantes et sa vision personnelle de l’évolution de l’art contemporain.
Que faisiez-vous avant d’ouvrir votre galerie en 2014 ?
Valérie Eymeric : J’ai fait des études de droit. À l’époque, en classe de Terminale, la conseillère d’orientation m’a conseillé de conserver l’activité du dessin, mais seulement pour mes loisirs. Je suis diplômée en droit des affaires et management. J’ai très peu travaillé parce que j’ai élevé mes 3 enfants, tout en continuant à faire de la peinture à côté. C’est une passion présente depuis l’enfance, j’ai toujours peint. Et puis, à la cinquantaine, j’ai voulu donner une autre orientation à ma vie et l’idée a germé d’aider les artistes autrement qu’en achetant leurs œuvres (même si je continue à acquérir des oeuvres). D’où le projet d’ouvrir une galerie d’art avec mon mari. Nous voulons soutenir les artistes en créant pour eux des expositions qui mettent en valeur leur travail.
Est-ce qu’il y a eu un déclic particulier qui vous a conduit à ouvrir votre galerie ?
V.E. : J’ai toujours aimé les belles choses, l’harmonie des couleurs, une certaine idée du luxe et donc le monde de l’art. Petite, j’étais très impressionnée par la mère d’une amie qui créait en peignant ou en cousant. J’avais envie de vivre cette vie-là. Plus tard, j’ai rencontré mon mari avec qui je partage cette passion pour l’art et les artistes, nous avons continué ensemble à la nourrir …
Vous alliez à des expositions, vous collectionnez, comment organisiez-vous votre passion commune ?
V.E. : Nous fréquentions la rue Burdeau (Lyon 4). Dans les années 2000, nous avons commencé par acheter des œuvres, d’abord au marché lyonnais de la Création puis dans des galeries. Nous avons démarré notre collection. Nous allions chez Anne-Marie & Roland Pallade, chez Françoise Souchaud, chez Françoise Besson aussi. Puis, progressivement, nous avons acheté des œuvres dans des galeries parisiennes : Daniel Templon, Laurent Godin. Nous apprécions particulièrement d’aller chez Claude Bernard1 . J’avais du plaisir à rencontrer des artistes, des collectionneurs, et c’est un univers qui me plaisait.
Des galeristes chez qui vous aimiez aller avant d’ouvrir votre propre galerie ?
V.E. : Comme je vous disais, à Lyon, nous aimions aller chez François Souchaud dont le mari, Pierre Souchaud, fut le directeur du magazine Artension. C’était toujours instructif de parler avec Pierre pour connaître ses avis éclairés. Nous aimions aussi aller à la galerie lyonnaise Domi Nostraé dont le concept était original : les œuvres étaient présentées dans l’appartement privé des propriétaires de la galerie. Étonnant.
Quels artistes vous ont marqué, avez-vous eu un choc esthétique à un moment donné ?
V.E. : Bien avant de fréquenter les galeries, quand j’avais 20 ans, j’ai eu un gros coup de cœur pour les œuvres de Sonia Delaunay. Je me souviens que mon mari et moi, dans notre 1er appartement, nous avions une grande affiche d’elle. Et j’aime toujours revoir ses œuvres dans les musées d’art moderne. Le goût pour l’abstraction et les couleurs ont esquissé nos futurs choix d’acquisition.

Sonia Delaunay (1885-1979) est une artiste de la période de l’art moderne, pourquoi l’art contemporain ?
V.E. : Je vous disais que j’aime rencontrer des artistes, je ne m’imagine pas aller vendre des œuvres d’un artiste qui est déjà décédé. J’ai envie de construire la carrière d’un artiste vivant, qu’il puisse développer son art en gagnant de l’argent. L’art moderne s’achète dans des ventes aux enchères, ça ne m’intéresse pas. Ce qui m’intéresse, c’est l’art de notre temps.
Revenons à vos coups de cœur. Quand avez-vous démarré votre collection, peut-on citer des noms ?
V.E. : Oui. Des artistes locaux comme Jean-Marc Paubel, Anne Brérot et Christian Florio, certains représentés par Françoise Souchaud.


C’est intéressant, parce que les noms que vous m’avez donnés, je ne les connais pas.
V.E. : Ce sont des artistes talentueux, mais qui ne sont pas exposés dans de grandes institutions culturelles nationales.
En revanche, quand j’ai démarré mon blog, je suis allé voir les Pallade, car ils consacraient une exposition incroyable à Jacques Monory, qu’ils connaissaient. J’ai aussi pu interviewer Claude Gazier chez eux.
V.E. : Après, quand je vous disais qu’on a commencé à acheter des artistes plus cotés, à Paris, ce sont notamment Philippe Cognée, qui fait des peintures à l’encaustique, la matière étant ensuite recouverte d’un film rhodoïd avant d’être écrasée et chauffée au fer à repasser. Gérard Traquandi, Ronan Barrot, ou encore Denis Monfleur (sculpteur). Certains d’entre eux ont acquis une renommée nationale/internationale et sont exposés par de grandes institutions. Nous pouvons parler d’acquisitions intéressantes au sens de la valeur monétaire de l’artiste. Mais, ce n’est pas ce qui nous intéresse, nous n’achetons pas avec un objectif de placement, nous achetons parce que nous aimons ! Ce sera la cerise sur le gâteau s’ils prennent de la valeur dans l’avenir.



On devine chez vous un goût pour l’abstraction et les couleurs ?
V.E. : À la réflexion, c’est vrai que j’expose beaucoup d’artistes dans ce style, je ne m’en rends pas forcément, mais c’est vrai !
Quelles émotions recherchez-vous dans une œuvre d’art ?
V.E. : Je suis très sensible à l’harmonie des couleurs et ça se ressent dans le travail des artistes que je représente. J’avoue que je peux être très émue devant des œuvres d’art brut. C’est le cas pour l’artiste Marguerite Sirvins (1890-1957) qui a confectionné et brodé sa robe de mariée destinée à des noces qui resteront imaginaires. La pièce a été réalisée sans patron, ni esquisse préparatoire, avec juste une aiguille à coudre et les fils détissés de vieux draps. Cette robe est extrêmement dérangeante par son poignant témoignage d’une vie empêchée par la maladie et l’enfermement, puisqu’elle fût internée dès l’âge de 41 ans et jusqu’à sa mort pour des troubles schizophréniques. Elle a réalisé sa robe à la taille qu’elle avait lors de son internement. Cela m’a fait pleurer… Je suis aussi très sensible aux tableaux qui incorporent dans leur composition des enfants.

L’émotion est aussi palpable dans la sculpture. L’artiste Marc Petit que je représente sculpte des personnages en bronze qui à première vue sont très sombres, mais dont l’humanité sensible qui s’en dégage fait qu’on a envie de les protéger. Son travail exprime une émotion pure … Et puis je travaille aussi avec des artistes avec une sensibilité à fleur de peau, ce qui doit transpirer dans leurs œuvres …

Comment choisissez-vous les artistes que vous représentez ?
V.E. : Au tout début, j’ai exposé des artistes que nous collectionnons, notamment Rémy Hysbergue qui travaille toujours avec moi. Puis, c’est l’histoire de rencontres, aussi bien physiques quand l’artiste passe à la galerie que virtuelles. Sur le travail de l’artiste, je cherche la virtuosité et l’inattendu, des choses qu’on n’a pas l’habitude de voir. Je visite beaucoup d’expositions, je regarde ce que mes confrères accrochent et je suis abonnée à pas mal de revues. On finit par repérer les travaux originaux. Je reçois énormément de propositions, il faut faire le tri. Après, il y a la rencontre humaine avec l’artiste, il faut que ça matche !
C’est-à-dire ? Pouvez-vous m’en dire plus ?
V.E. : Nous allons développer une relation humaine et commerciale, donc, dès le début, le feeling doit passer. Ça se fait naturellement. Je n’exige pas qu’on devienne les meilleurs amis du monde, mais on doit par exemple éprouver du plaisir à manger ensemble. Pour certains, je connais leur famille, leurs enfants … Certains confrères m’avaient mise en garde sur la proximité, j’en connais qui échangent exclusivement par e-mail avec les artistes qu’ils représentent ! Pour moi, c’est un comportement extrême, ce n’est pas ma vision des choses. Les artistes non lyonnais dorment chez moi !
Je me rappelle notre 1ère interview, vous aviez évoqué votre choix de montrer de jeunes artistes dont la notoriété est à construire ?
V.E. : Oui, tout à fait. J’expose de jeunes talents à des prix encore raisonnables. En revanche, je ne me vois pas exposer les œuvres d’un artiste décédé. La spéculation ne m’intéresse pas. Les personnes qui m’achètent des œuvres le font parce qu’elles ont un coup de cœur et qu’elles ont envie de vivre avec l’œuvre accrochée chez elles sans notion de rendement.
Quelles sont, selon vous, les qualités essentielles d’un artiste pour réussir dans le monde de l’art ?
V.E. : Au bout de 11 ans d’activité, je me rends compte qu’il est préférable qu’ils aient un diplôme des beaux-arts ou des arts déco. Pourquoi ? Les artistes diplômés développent une vraie passion depuis leur enfance, pour beaucoup c’est une vocation. Ils ont appris leur métier et ils ont un véritable propos. Je les admire, parce qu’ils consacrent tout à leur passion.
Après, il faut énormément de patience, une carrière se construit sur le long terme. Il faut être mentalement solide pour rester motivé. L’entourage proche est aussi important pour comprendre votre choix et vous soutenir. Enfin, il est important d’avoir une bonne hygiène de vie. Ces artistes ont tous l’ambition d’être un jour achetés ou collectionnés par de grandes institutions culturelles. Ma galerie a l’ambition de leur servir de tremplin pour exposer à Paris, un passage obligé si on veut faire une carrière internationale.
Il ne faut pas avoir une grande envie d’argent, en tout cas au début. C’est bien d’avoir un métier alimentaire à côté, pour avoir une sécurité financière. D’ailleurs, pour un galeriste, c’est un peu pareil. Nous travaillons aussi sur le long terme. Il faut être très patient et avoir les reins solides. Roland Pallade dit qu’une galerie, c’est un peu une danseuse. C’est une passion qui nous coûte, mais qui est tellement agréable que ça en vaut la chandelle !
Justement, quelles sont les qualités d’un galeriste ?
V.E. : Avoir le sens de l’accueil. Ce n’est pas toujours évident de pousser la porte d’une galerie quand on est novice, donc si vous n’êtes pas bien reçu.e, vous n’y remettrez pas les pieds !
Ensuite, il faut être rigoureux et intègre, à savoir respecter ses engagements vis-à-vis des acheteurs et des artistes. Pour tout ce qui a trait à la transaction notamment, puisque la galerie touche l’argent quand une œuvre est vendue et reverse à l’artiste une commission. Je déteste les galeries qui ne respectent pas leurs engagements financiers envers leurs artistes.
Avez-vous un souvenir marquant depuis la création de la galerie ?
V.E. : Peu de temps après l’ouverture de la galerie, mon mari et moi voulions travailler avec Marc Petit, sculpteur renommé. Nous nous sommes donné rendez-vous à Nantua, dans un bar, pour en parler avec lui de vive voix ; je crois qu’il revenait alors de Suisse. L’entendre nous dire avec son accent de Cahors qu’il allait travailler avec nous nous a fortement émus.
Un autre événement dans la vie de la galerie fut notre sélection pour la foire d’art contemporain Art Paris. Je n’en revenais pas, parce que seulement une ou deux galeries lyonnaises y avaient exposé. La galerie a été sélectionnée à 4 reprises pour l’événement, une reconnaissance pour le travail effectué. La 1ère fois, nous y avons exposé à l’occasion des 25 ans de la manifestation, le jour de mon anniversaire. Je l’ai donc fêté au Grand Palais, un sacré souvenir !
Comment découvrir de nouveaux artistes ?
V.E. : Comme je l’ai évoqué, je reçois énormément de dossiers de candidature par e-mails. Ensuite, je veille sur Instagram, c’est un moyen de découvrir de nouveaux artistes. Et, évidemment, je participe à des salons professionnels, comme Grenoble Art Up!, où j’ai rencontré un galeriste avec qui nous allons organiser un échange d’artistes. J’ai trouvé 2 photographes en allant aux Rencontres Artistiques Carré sur Seine, à Boulogne-Billancourt. C’est très bien fait, puisqu’en tant que galerie, on peut rencontrer des artistes motivés dans un format speed meeting. Vous savez que j’expose régulièrement au 1er étage de la Galerie un cabinet de curiosités. Il a récemment été animé par 2 artistes rencontrés à l’occasion du salon Lyon Art Paper.
Est-ce que les tendances actuelles dans l’art influencent votre sélection ?
V.E. : Oui, dans une certaine mesure. Il y a effectivement des effets de mode que j’observe à travers les médias et les foires d’art. En ce moment, on observe un retour en force de la peinture figurative. Des travaux d’artistes qui datent d’une quinzaine d’années peuvent être démodés aujourd’hui, on s’en rend compte, à condition de prendre un peu de recul. Je porte aussi une attention particulière aux artistes féminins, j’aimerais pouvoir en représenter plus ; leurs travaux sont plus mis en valeur aujourd’hui dans les médias. Même si les hommes sont toujours surreprésentés dans la carrière artistique, les choses évoluent vers la parité. Pour autant, je ne vais pas exposer une artiste simplement parce que c’est une femme, si je juge son travail peu intéressant !
Vous est-il arrivé de visiter une exposition dans une institution culturelle qui a fait le pari d’exposer un artiste méconnu ?
V.E. : La grande majorité expose des artistes déjà renommés. Je regrette par exemple que le MAC Lyon ne vienne jamais voir mes expositions, c’est dommage !
Les centres d’art, eux, sont un peu plus culottés. Ils vivent de subventions, donc le risque financier est moindre, sachant qu’ils rémunèrent directement l’artiste. Grâce au Réseau Adèle 2 , je les fréquente maintenant. C’est intéressant de voir qu’on n’a pas du tout les mêmes façons de gagner de l’argent. Eux font la chasse aux subventions, moi la chasse aux acquéreurs ! Sur le sujet, je me souviens d’une discussion avec Léonard Gianadda, fondateur de la Fondation Pierre Gianadda à Martigny, en Suisse, qui m’avait expliqué que les grandes institutions culturelles ne peuvent pas se permettre d’exposer de jeunes artistes en devenir, les noms doivent attirer du public. Et puis selon lui, il y a encore un public de connaisseurs qui aiment encore la peinture impressionniste par exemple … Néanmoins, je peux citer Le Palais de Tokyo qui prend des risques en programmant la jeune génération.
Et les galeries ?
V.E. : Certaines jouent le jeu. La galerie Ceysson & Bénetière qui a exposé de jeunes artistes, en alternance avec de grandes pointures, à Saint-Etienne et à Lyon. Les galeries lyonnaises Silka devenue Masurel et Françoise Besson, exposent de jeunes artistes. Après, il faut trouver un juste équilibre pour un projet financièrement viable …
Quel(s) défi(s) rencontrez-vous au quotidien ?
V.E. : En premier lieu, celui de la fréquentation. On a chassé les voitures du centre-ville à Lyon. L’accès à l’hypercentre, la presqu’île, est devenu très compliqué. Du coup, beaucoup de gens évitent le centre-ville. Ensuite, j’ai l’impression que le niveau de culture générale baisse, les jeunes, en particulier, ont d’autres centres d’intérêt culturels comparés à notre génération. Esthétiquement, certains sont plus attirés par une paire de baskets stylisées qu’une belle œuvre d’art. Ou alors ils sont prêts à dépenser de l’argent dans d’autres formes d’art, comme le tatouage. Sont-ils toujours intéressés par la peinture et les œuvres d’art ? Je ne sais pas, et comme ce sont de futurs potentiels acquéreurs, je me pose des questions
quant à l’avenir. Pourtant, le cabinet de curiosités de la galerie les attire ; des jeunes qui font les Beaux-arts viennent le voir, mais j’ai l’impression qu’ils visitent moins les galeries.
Et puis, il y a aussi la question de l’utilisation de l’Intelligence Artificielle. Est-ce que sa banalisation va créer en réaction une valorisation du travail manuel artistique, c’est dur à dire ! L’un des dangers selon moi avec l’IA, est la dilution de l’esprit critique, sans compter le bilan écologique désastreux de son utilisation massive.
Une dernière question, comment voyez-vous évoluer l’art contemporain dans les prochaines années ?
V.E. : La question de l’IA se pose déjà. Fin 2023-début 2024, j’ai exposé le projet « mireille.ia » | Enova. Soit un corpus d’œuvres générées par l’IA. On m’a autant critiqué que félicitée sur les réseaux sociaux.
Le projet était mené par une équipe de Sofia Antipolis qui n’y connaissait absolument rien en art. Ils m’ont fait complètement confiance. C’est moi qui ai choisi les œuvres, je les ai fait encadrer, et ils m’ont laissé fixer les prix. J’ai réalisé un travail de galeriste et de commissaire d’exposition. Ce fut une expérience originale et je considère que notre métier de galeriste consiste à faire connaître toutes les formes d’art. En revanche, je ne renouvellerai pas l’expérience, l’exposition n’a pas rencontré un franc succès et ce n’est pas ma tasse de thé d’exposer l’IA.
Je trouve que les gens restent sensibles à la main de l’artiste, au travail virtuose, à la création en tout cas. Je pense que ceux qui aiment l’art ne sont pas convaincus par une œuvre réalisée avec l’IA. Ça intéresse peut-être plus des geeks, je ne sais pas.
L’été dernier, je suis allé à la Fondation Luma à Arles. J’ai vu des choses qui m’ont plu et d’autres qui m’ont fortement déplu. Dans le second cas, il s’agit d’expositions organisées avec des artistes reconnus internationalement. Ils conçoivent des dispositifs high-techs qui sont dénués de toute sensibilité, et ce n’est vraiment pas intéressant. Pour moi, ce sont des expositions qui sont dédiées à des geeks ou à des spécialistes des nouvelles technologies. Je n’y ai ressenti aucune émotion !
V.E. : Je comprends ce que vous dites. Moi non plus, ça ne m’intéresse pas. Et pourtant, on aura sûrement ce genre de client dans l’avenir, avec la place grandissante des nouvelles technologies, et notamment l’IA.
Il n’y a plus de mouvements artistiques, comme ce fut le cas à différentes époques de l’art contemporain. Est-ce dû à une société plus individualiste ? Peut-être. J’ai l’impression que les artistes sont plus solitaires. Les collectifs d’artistes qui portent un propos sur la société et ses valeurs n’existent plus.
Je vous remercie Valérie pour cet entretien foisonnant !
(1) Galeriste de Giacometti et Bacon, décédé en 2002
(2) L’association Adele est un réseau d’art contemporain à Lyon, en Métropole et en région Auvergne-Rhône-Alpes. Il rassemble différents lieux d’expositions (38) afin de promouvoir la création contemporaine.