Last Updated on 17 avril 2021 by François BOUTARD
La suite du dialogue entre l’architecture brute du Couvent de la Tourette, réalisée par Le Corbusier il y a un-demi siècle et l’artiste Anish Kapoor qui, inspiré par le lieu, a inséré ses œuvres dans l’espace de vie des moines dominicains. Mon oeuvre préférée est cette colonne rouge, Endeless Coulumn, recouverte de pigment rouge qui contraste étonnamment avec la lumière blanche qui pénètre une pièce aux murs blancs du couvent. ↓
- Anish Kapoor chez Le Corbusier, expositon au Couvent de la Tourette, Endeless
- Coulumn, 1992. Photographie ©FrançoisBoutard
La colonne, ainsi figée dans l’espace ne semble avoir ni début ni fin, l’auréole de pigment rouge semble être un point de passage sur une ligne infinie. La couleur rouge évoque la couleur de la religion par excellence, d’ailleurs ne dit-on pas « Rouge cardinal » ? Mais Kapoor a aussi souhaité occuper les lieux de vie du couvent comme le réfectoire avec ce miroir noir concave dont il a le secret : Aluminum Mirror. Rapprochez-vous en et vous aurez l’impression d’être « aspiré » par l’oeuvre, saisissant ! Au centre de la chapelle, envoûtante avec ses puits de lumière naturels qui laissent filtrer une ambiance reposante, Kapoor a déposé Spire 4, oeuvre massive et méditative par excellence. Il ne vous reste plus beaucoup de temps pour visiter l’exposition (jusqu’au 3 janvier), la proposition artistique est exceptionnelle et interroge le thème de la Biennale : La vie moderne. Et si la modernité ne consistait pas justement à prendre le temps de vivre les choses, dans l’instant ? Un point de vue à contrepied de notre époque, un sentiment présent dans les sculptures réflexives de Kapoor, dans un lieu attaché à la permanence du présent. ↓
- L’architecture extérieure du toit de la chapelle du Couvent de la Tourette. Photographie ©FrançoisBoutard
Toutes les œuvres de Kapoor ne sont pas évoquées, volontairement, dans les 2 billets concernant l’exposition. À vous d’y aller ! ;-))
F.B.