Sites dédiés, blogs, réseaux sociaux, sont autant de médiums que s’approprient désormais les artistes pour aller à la rencontre de leur public. Le mouvement Street Art semble, plus que tout autre, avoir ouvert la voie à une nouvelle génération d’artistes intégrant ces nouveaux médias au cœur même de leur pratique artistique. Moyens de diffusion et d’auto-promotion sans pareil, le web et ses réseaux sociaux se font aujourd’hui, en plus de la rue, le terrain de jeu privilégié des street artistes. Retour sur les nouveaux enjeux d’un mouvement artistique plus que jamais social.
Lumière sur un mouvement artistique et social qui interroge son époque
Si l’on se penche sur la culture artistique du Street Art et de ses fondements originels, nous ne manquons pas d’y retrouver des similitudes avec le monde de l’Internet que nous connaissons aujourd’hui. Par exemple : la gratuité, la libre collaboration de tous à la production de contenus, l’accès illimité, l’anonymat, la facilité de création, la diffusion et le partage. Ces principes fondamentaux communs expliquent le rôle crucial que joue Internet pour les street artistes.
Street Art, Lyon 7e arrondissement. ©FrançoisBoutard
La rue et le réseau social : deux espaces publics qui cohabitent. La photographie numérique semble le moyen absolu pour immortaliser de telles œuvres dans leur environnement, sans en altérer la substance. Parfaitement conscients du rôle indispensable du web dans la promotion de leur travail, les artistes de ce mouvement se sont approprié l’outil et ont eux-mêmes créé une communication personnelle et adaptée. Via réseaux sociaux, blogs et autres plates-formes de partage telles qu’ Instagram ou Flickr, les artistes usent du support numérique pour rendre visibles leurs œuvres auprès d’une audience considérable. De fait, ils font exister ces dernières bien au-delà de leur lieu de création, leur offrant ainsi une visibilité sans limite.
2e épisode à venir…
Lucie Taillefer
