Last Updated on 4 septembre 2023 by Chloé RIBOT
Iran, année 38, une exposition présentée durant les dernières Rencontres d’Arles, du 3 juillet au 27 août dernier. Un groupe de jeunes gens pénètrent en même temps que moi dans l’Eglise Sainte-Anne qui abrite les clichés de 66 photographes iraniens. Des grands formats noir et blanc qui frappent l’esprit, des plus petits aussi, pour montrer la mémoire d’un peuple ballotté par une histoire récente chaotique. Et cette question qui fuse du petit groupe, empreinte de bon sens : « Tiens quel rapport avec le chiffre 38 ?». Je leur réponds : -« Nous sommes en 2017, la révolution iranienne a eu lieu en 1979, il y a précisément 38 ans ».
Nous sommes au début de l’année 2018, des manifestations ont déjà éclaté fin 2017 un peu partout en Iran, avec, pour mot d’ordre, la dénonciation de la corruption et des difficultés économiques du quotidien. Le mouvement prend ensuite une tournure plus politique : des femmes notamment, manifestent pour exiger plus de libertés individuelles. C’est le peuple, la classe moyenne qui veut se faire entendre. Je reviens alors sur l’exposition estivale que j’ai trouvé formidable. Je reprends les noms des photographes et m’arrête sur un travail remarquable : celui de la photographe Solmaz Daryani. Et là c’est le coup de foudre ! ↓
Je contacte Solmaz, pressé de montrer ici les images magnifiques d’un peuple, d’une nature et d’un quotidien qu’elle capte intensément. Elle accepte, les voici donc. Les photographies sont issues de sa série The eyes of earth, qui a pour sujet principal la vie autour du Lac d’Ourmia, une destination touristique située au nord-ouest du pays. Le lac, comme d’autres endroits en Iran, subit depuis quelques années une crise écologique qui mène à sa désertification progressive. ↓
Mes remerciements chaleureux à Solmaz Daryani. Toutes les photographies présentées le sont avec l’accord de leur auteur.
F.B.
Magnifique, cette luminosité qui apaise…
Merci pour ce partage.