Takesada Matsutani

         Takesada Matsutani, peinture.

 

Takesada Matsutani, peinture.

Takesada Matsutani, peinture.

 

Takesada Matsutani, peinture.

Takesada Matsutani, peinture.

Takesada Matsutani

Œuvres de l’artiste.

Né à Osaka en 1937, Matsutani démarre son exploration artistique en 1956 avec Nihonga, un genre de peinture japonaise traditionnelle. Ses peintures s’éloignent rapidement de ce style traditionnel très prisé au Japon à mesure que le sujet de ses toiles devient plus abstrait. Matsutani commence alors à expérimenter avec de la colle à bois de vinyle ce qui lui permet d’introduire une troisième dimension dans ses peintures. En 1960, Matsutani réalise sa première exposition avec le groupe Gutai , dans la Pinacotheca Gutai. Devenu un membre de ce mouvement artistique, il est régulièrement exposé jusqu’à la dissolution du groupe qui intervient en 1972. Il reçoit alors une bourse pour étudier en France et s’y est installé depuis 1966. Son travail se caractérise par l’emploi de deux matériaux : la colle et le graphite. Les musées et les collectionneurs privés du Japon possèdent la majorité de l’art de la première génération du Gutai. Cependant, la productivité et la longévité de Matsutani l’ont amené à être largement représenté sur le marché aujourd’hui. Alors que la plupart des artistes Gutai ont aujourd’hui disparu, Takesada Matsutani continue à témoigner de son engagement envers les déclarations esthétiques et conceptuelles du mouvement.

L’Association d’Art Gutai a été fondée à l’été 1954 par Jiro Yoshihara et dix-sept autres jeunes artistes de la région d’Osaka … Le manifeste de l’Art Gutai déclare : «L’Art Gutai ne change pas la matière mais la fait vivre. »  – Galerie Richard
L’exposition Gutai Spirit Forever Part 1 est actuellement exposée jusqu’au 16 mars 2013 à la Galerie Richard, New York.

→ Pour retrouver le billet original du 18 Février 2013 sur ilikethisart c’est ici.

Si vous êtes surpris par le brièveté de ce billet et son choix : je choisis, régulièrement, des billet issus du blog : iikethisart.net tenu par Jordan Tate (avec son autorisation), universitaire américain et artiste. Je n’ai jamais trouvé d’équivalent à ce blog qui explore des univers visuels que nous n’avons pas l’habitude de voir en Europe (à mon goût).

Pourquoi le choix de cet artiste ?

Parce que j’aime le travail sur la matière. En particulier l’emploi de la colle, ou encore de la résine, qui permettent à la peinture de sortir en quelque sorte du cadre, pour un résultat esthétique souvent surprenant et gratifiant.

Le nom générique de « Gutai » est un terme composé de gu (instrument) et tai (outil). Dérivé de gutai, l’adverbe gutaiteki se traduit en français tantôt par « concret », tantôt par « incarnation », les artistes font donc le choix de dépasser la peinture représentative traditionnelle et s’appuie sur la matière.

Les membres du mouvement Gutai vont éditer la revue Gutai, de 1955 à octobre 1965. Chose rare quand on connaît le contexte historique du Japon à l’époque (traumatisme de la bombe nucléaire), la revue est traduite en anglais.

Ce mouvement marque aussi la naissance de la performance artistique au Japon. Un exemple retrouvé dans les archives de l’INA :-)) ↓

F.B.