Last Updated on 10 septembre 2021 by François BOUTARD
Alors que cette semaine nous a quitté « Le Magnifique », il m’est spontanément venu à l’esprit l’envie d’évoquer Jean-Paul Belmondo dans un film culte : L’homme de Rio. En 1964, le réalisateur Philippe de Broca emmenait ainsi l’As des As à Brasilia, alors nouvelle capitale administrative du pays, pour tourner ce film. Brasilia a officiellement été inaugurée en 1960 par le président Juscelino Kubitsckek qui souhaitait une meilleure répartition de l’activité économique, alors exclusivement concentrée sur les côtes du pays. L’objectif était aussi de mettre fin à la concurrence entre les 2 métropoles « ennemies » : Rio de Janeiro et Sao Paulo.
Jean-Paul Belmondo dans le béton de Brasilia
Au moment du tournage, Brasilia est toujours une ville en devenir. Bien qu’inaugurée quelques années plus tôt, le projet titanesque d’élever une capitale au milieu de nulle part prendra plusieurs décennies. Les images de l’Homme de Rio paraissent parfois surréalistes, car tournées dans un décor de béton. ↓
À regarder de plus près, le héros du film déambule dans une ville-chantier qui semblerait déserte. Les constructions sont imposantes, le plus souvent en béton avec une architecture privilégiant les lignes droites et les courbes. On doit ce style aux architectes cariocas Oscar Niemeyer (1907-2012) et Lucio Costa (1902-1998). Tous 2 sont des disciples de Le Corbusier et de ses préceptes : une architecture moderne marquée par un grand minimalisme, un rejet de l’ornement et l’adoption du verre, de l’acier et du béton comme matériaux de base.
Oscar Niemeyer, roi de la courbe en béton armé
Oscar Niemeyer est sans doute l’architecte du XXème siècle le plus connu dans le monde. Son génie : avoir développé son propre langage architectural à partir du style international. Son péché mignon : les édifices aux courbes sensuelles en béton armé, un style immédiatement reconnaissable !
Dans l’œuvre de Niemeyer, mon bâtiment préféré est le musée d’art contemporain de Niteroi, édifié de 1991 à 1996. Un écrin à l’allure improbable déposé comme une œuvre d’art au bord d’une falaise dans un paysage superbe. ↓
Il nous reste de Jean-Paul Belmondo ces images étonnantes, au milieu de Brasilia 😉 ↓
F.B.