J’inaugure un nouveau type de billet sur le blog. Les réseaux sociaux ont pris ces dernières années une telle importance que, désormais, les artistes utilisent des applications comme Instagram ou Pinterest (il y a en a d’autres) pour espérer capter l’attention d’un galeriste ou du grand public. Le phénomène est devenu monnaie courante aujourd’hui, à l’image de certains artistes musicaux repérés et signés par des labels et des maisons de disques après une diffusion sur YouTube. Du coup, les passionnés d’art postent aussi sur les réseaux sociaux leurs coups de cœur  ❤.

Quand aime l’art contemporain, les réseaux sociaux sont une fenêtre ouverte exigeante sur l’art tout court : on y voit de tout, le plus mauvais comme le meilleur. Pour peu d’être à l’affût, on peut y faire de belles découvertes, un musée à ciel ouvert !  C’est pourquoi j’ai décidé de partager avec vous mes plus belles découvertes repérées sur les réseaux sociaux. Des billets courts basés sur la rencontre avec une œuvre et son auteur. J’ai ainsi récemment fait la connaissance virtuelle du travail de la photographe américaine Rosalind Fox Solomon ↓

 

Rosalind Fox Solomon

Rosalind Fox Solomon est une photographe américaine née à New-York en 1930. Elle développe sur le tard sa pratique de la photographie, en 1968. Avant de devenir photographe, elle s’intéresse au dialogue entre communautés et devient Directrice pour la région Sud du programme mondial “Experiment in International Living”, un programme mondial qui propose des programmes d’hébergement, de langue, d’art, de service communautaire et écologique, culinaire et d’exploration régionale et culturelle dans le cadre d’une éducation interculturelle internationale pour les élèves américains du secondaire. Autrement dit, c’est une personne très attirée par l’altérité et les cultures étrangères.

Rosalind Fox Solomon. ‘Istanbul,Turkey, 1994

Rosalind Fox Solomon, ‘Istanbul,Turkey, 1994’, photographie tirée du livre The Forgotten (MACK, 2021). Source : https://www.1854.photography / Courtesy the artist and MACK.

Photographe des conflits et de la pauvreté

Voyageant dans le monde entier, Rosalind Fox Solomon réalise ses clichés en noir et blanc avec une légende minimaliste indiquant la ville, le pays et l’année. Certains légendes parlent d’elles-mêmes, comme la fameuse photographie ci-dessus qui montre une femme de ménage noire agenouillée sur le sol à côté d’une mère et d’une fille blanches souriantes, toutes 2 assises dans un fauteuil, intitulée sobrement : Johannesburg, Afrique du Sud, 1988. 

Rosalind Fox Solomon a documenté des événements marquants de l’histoire sociale de notre monde, tels que le Cambodge d’après-guerre, l’apartheid en Afrique du Sud et l’Irlande du Nord pendant les troubles entre catholiques et protestants. Elle a capturé des catastrophes naturelles dévastatrices et, bien souvent, ses photos sont le témoin d’une pauvreté mondiale extrême. Pour autant, Rosalind Fox Solomon se défend d’être une photojournaliste. Elle se considère avant tout comme une artiste, à l’écoute des énergies des personnes et des lieux qu’elle photographie, accrochée à l’éphémère d’un moment partagé. Voici ci-dessous une sélection de clichés réalisés par l’artiste ↓

Rosalind Fox Solomon. ‘Belfast, Northern Ireland, 1990’

Rosalind Fox Solomon, “Belfast, Northern Ireland, 1990“, photographie tirée du livre The Forgotten (MACK, 2021). Source : https://www.1854.photography / Courtesy the artist and MACK. 

Rosalind Fox Solomon, Cambodge, 1992

Rosalind Fox Solomon, Cambodge, 1992. Source : site de l’artiste : https://www.rosalindfoxsolomon.com/. © Rosalind Fox Solomon

 

Rosalind Fox Solomon, Perou, 1980.

Rosalind Fox Solomon, Perou, 1980. Source : site de l’artiste : https://www.rosalindfoxsolomon.com/. © Rosalind Fox Solomon

Rosalind Fox Solomon, Perou, 1980. Source : site de l’artiste : https://www.rosalindfoxsolomon.com/. © Rosalind Fox Solomon

 

Rosalind Fox Solomon, Jonesboro, Tennessee, 1977

Rosalind Fox Solomon, Jonesboro, Tennessee, 1977

 

F.B.