La photographie au MoMA : sentir le vivant

Last Updated on 15 mars 2022 by François BOUTARD

La photographie d’art au MoMA

Depuis 1985, le MoMA met à l’honneur dans une exposition bisannuelle intitulée: « New Photography » des photographes dont le style et le travail d’exploration renouvellent avec talent la pratique photographique. On y trouve souvent de jeunes artistes talentueux dont l’œuvre est mise en valeur par le célèbre musée new-yorkais. Un éclairage prestigieux qui permet l’éclosion de talents et le lancement de carrières, car le musée fait rentrer dans ses collections leurs travaux. À ce jour, l’institution a présenté plus d’une centaine d’artistes, répartis à peu près également entre américains et non américains et couvrant un large éventail photographique, selon les différentes sensibilités des différents commissaires d’exposition.

J’ai puisé dans « New Photography » une sélection d’artistes dont j’ai souhaité vous montrer les travaux :

→ Ma sélection des années 1985 à 1999

→ Ma sélection des années 1999 à 2008

→ Ma sélection des années 2009 à 2012

Aujourd’hui vient ma dernière sélection qui couvre la période 2013-2020.

Andrzej Steinbach, Untitled, série « Gesellschaft beginnt mit drei« , 2017. Courtesy the artist and Galerie Conradi, Brussels and Hamburg. © 2018 Andrzej Steinbach. Le photographe polonais Andrzej Steinbach (1983) fait partie de la sélection « New Photography 2018 »

Sohrab Hura, Untitled, série « The Songs of Sparrows in a Hundred Days of Summer« , 2013-. Courtesy the Artist and Experimenter, Kolkata. © Sohrab Hura

« New Photography » : sentir le vivant

Est-ce le fait d’aguerrir mon œil à des pratiques photographiques diverses, d’aller d’expositions en expositions, de rencontrer les artistes de notre époque qui font la diversité et la richesse du cliché, aux Rencontres d’Arles, par exemple ? Toujours est-il qu’un seul artiste sur cette période a attiré mon regard : Lele Saveri. J’ai besoin de « vivant », de sentir une photographie « crue », de l’instant, capable de portraiturer des femmes et des hommes sur le vif. Lele Saveri ne pratique pas une photographie expérimentale. Son domaine, c’est la rue et ses soubresauts révolutionnaires. Ce photographe italien né en 1980 s’est fait remarquer pour avoir documenté avec ses clichés « La révolution des parapluies », une série de manifestations survenues à Hong Kong en septembre et octobre 2014 pour défendre le droit des citoyens à choisir les représentants de leur démocratie au suffrage universel, que le gouvernement chinois souhait limiter à la seule élection du chef de l’exécutif de l’ancienne colonie britannique. Voici donc des clichés du photographe (toutes les photos sont issues du site web de l’artiste) : ↓